Ayant constaté diverses manifestations cutanées sur la peau de mes clientes, je me suis intéressée de plus prêt aux conséquences du Covid au niveau symptomatique et sociétal.
En France, 17% des cas de Covid entrainent des lésions cutanées (cas uniquement
recensés par les médecins généralistes et dermatologues).
Des études cliniques peu nombreuses à ce jour, sont essentielles pour préciser les caractéristiques cliniques de ces éruptions, leurs mécanismes physiopathologiques et leur rôle en termes de prédiction de l’évolution de la maladie.
Ce qu’il faut retenir :
1) Les facteurs externes
• plus de chlore dans l’eau (traitement de l’eau)
• plus de stress lié au confinement
• des lavages plus fréquents
• un air plus sec dans nos habitations (climatisation)
Le stress et le film cutané
Les glandes cutanées étant innervées, en cas de stress leur sécrétation est souvent accrue.
• Sécrétation de sueur entrainant un état d’hyperhydrose
• Sécrétation de sébum entrainant un état d’hyperséborrhée
Le surplus de sébum entraine une prolifération des levures (Pityrosporum ovale) du microbiote cutanée , conduisant à des anomalies cutanées (dermites séborrhéiques).
2) Les facteurs internes
Les symptômes cutanés peuvent notamment inclure des éruptions érythémateuses, de l’urticaire et la varicelle, mais aussi la chute de cheveux, la rosacée, l’eczéma et la dermatite atopique qui peuvent commencer quelques jours seulement après les premiers symptômes “plus classiques” de la COVID-19.*
Les scientifiques ont déjà constaté que le coronavirus pénètre dans les cellules grâce à l’ACE2, une protéine présente dans la surface de nombreux types de cellules à l’intérieur de tout notre corps et à peu près à la surface des cellules endothéliales.
Les cellules endothéliales microvasculaires sont les principaux composants des vaisseaux sanguins dermiques et sont clairement impliquées dans le processus inflammatoire de la peau.
En Espagne, des biopsies cutanées de lésions rouges distinctes sur les orteils, aussi communément appelées engelures, ont révélé la présence de particules virales dans les cellules endothéliales, ce qui a amené les auteurs à conclure que “les dommages endothéliaux induits par le virus pourraient être le mécanisme clé."**
De plus, des expériences menées en laboratoires ont démontré que le coronavirus est susceptible d’infecter des cellules endothéliales humaines modifiées.
Alors que la COVID-19 semble conduire à un dysfonctionnement endothélial global, nous pouvons en conclure qu’avec le temps, celui-ci peut provoquer une inflammation de la peau et une contrainte mécanique oxydative qui pourraient toutefois être évités avec des produits de soins de la peau.
Impacts du masque
Au-delà même de l’infection à la COVID-19, certains troubles cutanés ont fait leur apparition à partir d’un contact prolongé avec les masques nécessaires, mais si gênants et un usage excessif de produits d’hygiène, tel que le gel hydroalcoolique.
Ces troubles sont principalement dus à l’effet de sécheresse des masques faciaux. Ces équipements peuvent provoquer la rupture de la barrière épidermique, la réaction de contact et la friction, ce qui peut aggraver un problème de peau déjà établi. Papules, desquamation, macération et érythème sont les effets sur la peau les plus fréquemment constatés. Les principaux symptômes observés sont des démangeaisons, des piqûres et des brûlures.
Quel rôle pour l’industrie cosmétique ?
L’industrie cosmétique doit désormais relever le défi de conseiller et soutenir les consommateurs avec des produits dédiés à la prévention des dommages cutanés, car les masques de protection semblent devenir une habitude de consommation. Une nouvelle ère de la cosmétique est en train de naître afin de prévenir les éruptions et les irritations. Ainsi, les nettoyants de la peau se devront d’être non-comédogènes, avoir un pH équilibré et préserver le microbiote dans le but de nettoyer en douceur toutes les typologies de peau.
Fiabilité des études cliniques à ce jour :
« Les lésions cutanées observées dans le décours de la pandémie au COVID-19 doivent être interprétées avec prudence. Des tests fiables (RT-PCR et tests sérologiques) sont indispensables pour confirmer l’association entre le COVID-19 et ces manifestations cutanées.
Des études cliniques sont essentielles pour préciser les caractéristiques cliniques de ces éruptions, leurs mécanismes physiopathologiques et leur rôle en termes de prédiction de l’évolution de la maladie. »
Source :
• Bio-meca
• Le Centre de l’Information sur l’Eau,
• La Revue du Praticien
• Louvain Medical service Dermatologie
• Les Nouvelles Esthétiques Magazine
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